Michel Corboz reçoit une première formation au Conservatoire de Fribourg (Suisse), où il étudie le chant soliste, la composition, puis la direction. Sa connaissance et son amour de la voix le conduisent à diriger des œuvres inspirées par elle : chœurs a cappella, cantates et oratorios. Après avoir œuvré dans le sillage de la musique moderne et de la Renaissance, fréquenté longuement Monteverdi, Vivaldi et Bach, il se tourne avec bonheur vers les grands oratorios classiques et romantiques.
Il fonde en 1961 l’Ensemble Vocal de Lausanne, groupe de chanteurs choisis. Les distinctions et l’accueil de la presse pour ses enregistrements du Vespro et de l’Orfeo de Monteverdi, en 1965 et 1966, marquent le début de sa carrière internationale. Depuis 1969, il est chef titulaire du Chœur Gulbenkian à Lisbonne, avec lequel il explore le répertoire symphonique. Ces deux formations sont étroitement liées à son parcours professionnel ; c’est avec elles qu’il effectue la plupart de ses enregistrements (plus d’une centaine), maintes fois couronnés.
Michel Corboz dirige volontiers l’opéra préclassique (Cavalli, Monteverdi, Charpentier), mais c’est surtout le répertoire pour chœur, solistes et orchestre qu’il interprète. Parmi ses enregistrements importants figurent les Passions et la Messe en Si de Bach, la Messe en ut mineur et le Requiem de Mozart, Elias et Paulus de Mendelssohn, la Messe de Puccini, les Requiem de Brahms, Verdi, Fauré et Duruflé. A son catalogue également, des œuvres des compositeurs suisses Frank Martin et Arthur Honegger.
Michel Corboz reçoit le Prix de la Critique lors de ses dernières tournées en Argentine (1995 et 1996). La République française l’honore du titre de Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres. Il est décoré de l’Ordre de l’Infant Don Henrique par le Président de la République portugaise en 1999. Le Prix de la Ville de Lausanne lui est décerné en décembre 2003.