« Les deux musiciens sont totalement en phase avec l’esprit des œuvres, avec les accents naturels qu’elles réclament. Ils savent aussi mesurer les risques et quelques notes accrochées ne gâchent pas notre plaisir. On se régale donc à l’écoute de ces pages aux parfums subtils. Plusieurs thèmes sont ainsi abordés comme les passions amoureuses sans sensiblerie, ou l’humour au second degré, voire l’élégance fruitée et le charme. Ajoutons les pas de danse si habilement reconstitués, comme si l’intimité du jeu des interprètes se refusait à la grande scène, comme s’il y avait tout à coup une parenté entre les timbres de Dvorak et ceux de Poulenc ! Avec un tel duo, la vélocité n’est jamais mécanique, mais prend le temps d’avancer, de raconter ce qui est brillant et intelligent au point que l’on assiste à quelques digressions inopinées vers Schubert. Un récital passionnant car il trouve des correspondances inédites et personnelles. »

Stéphane Friédérich, Classica Répertoire, juin 2007